Jeudi 14 décembre 2023

Le mardi 5 décembre, j’ai accueilli la première double rencontre officielle de l’Académie Royal West depuis 1992. Je devrais en fait appeler cela une rencontre quadruple puisque quatre écoles étaient présentes et ce que j’ai vu m’a stupéfié. L’école Secondaire Loyola s’est présenté avec une équipe de plus de quarante athlètes. L’école Selwyn House en comptait trente-cinq et l’Académie Beurling en comptait vingt-huit. Avec mon équipe de vingt lutteurs présents, cela a porté le nombre total de lutteurs dans le gymnase à plus de cent vingt lutteurs. Ces chiffres sont impressionnants puisque les années précédentes, on en avait vu un peu moins de deux cents aux finales du GMAA/RSEQ pour une dizaine d’écoles !

Mon camp d’entraînement organisé plus tôt cette année a vu des chiffres incroyables qui, je suppose, auraient pu être un indicateur des choses à venir.

Les étudiants qui passaient devant le gymnase ont été stupéfaits par ce qu’ils ont vu et ont déclaré que le sport était extrêmement excitant car la plupart n’avaient jamais vu un véritable match de lutte. Si un observateur occasionnel regardait l’événement, il penserait que la lutte est un sport extrêmement populaire et que nous devons refuser des athlètes par douzaines afin d’accueillir les meilleurs athlètes possibles. Les membres de la communauté savent qu’au cours de la dernière décennie, le sport a connu des hauts et des bas, mais il est resté stable, même si les chiffres n’ont jamais été aussi élevés qu’ils l’ont été depuis les années 90. Donc, en regardant les chiffres de la rencontre de mardi, je pense que la question doit être posée : le sport de la lutte commence-t-il enfin à se développer à nouveau ?

Certains éléments peuvent sembler indiquer que tel est le cas. Regardons quelques éléments qui soutiennent cela : Examinons d’abord l’inscription au FLOQ. Même si je n’ai pas les chiffres exacts, je me souviens avoir parlé avec la coordonnatrice de la FLOQ au sujet des inscriptions à la suite de la pandémie. Il a déclaré avec une certaine surprise que les chiffres étaient plus élevés après la pandémie qu’avant la pandémie. Considérant que la tendance aurait probablement dû être inverse, ce fut définitivement une agréable surprise.

Un autre facteur que l’on peut considérer est la ligue secondaire GMAA/RSEQ. Bien que toutes les écoles que j’avais prédites n’aient pas rejoint la ligue, elles ont toujours des programmes qui sont actuellement en cours et rejoindront probablement la ligue l’année prochaine. Dans l’état actuel des choses, la ligue a quand même commencé la saison avec treize équipes, ce qui en fait l’une des plus grandes équipes que nous ayons eues depuis de nombreuses années. Si toutes les équipes avaient concouru cette année, nous aurions eu seize équipes, ce qui nous aurait amené à des chiffres que nous n’avions pas vus depuis les années 1990.

Le dernier indicateur de la croissance de la lutte serait l’Omnium de Québec. Même si je n’ai encore une fois pas de chiffres précis, les organisateurs du tournoi ont déclaré qu’ils avaient environ deux cents inscriptions, ce qui en faisait le plus grand tournoi qu’ils aient organisé depuis plus d’une décennie !

L’Omnium de Québec a eu de bons chiffres cette année

Donc avec toutes ces informations on pourrait probablement dire que le sport est une période de croissance. Cependant, je serais également prudemment optimiste avant de faire une déclaration aussi générale. Avant tout, nous devons examiner le fait que même si le sport est dans une période de croissance, il reste un long chemin à parcourir avant d’atteindre les chiffres que nous avons vus dans les années 80 et 90. Comme j’étais trop jeune pour être impliqué au niveau exécutif à cette époque, je ne peux que me fier aux personnes qui concouraient et entraînaient à cette époque, sans parler de mes propres observations sur ce que j’ai vu. À cette époque, il y avait juste plus de lutteurs car les tournois étaient plus grands, avec des catégories de poids plus grandes et plus de matchs par tournoi car souvent, ils se terminaient plus tard.

Ensuite, il faut aussi regarder le GMAA/RSEQ. Durant ces périodes que j’ai mentionnées, il y avait plus d’équipes et à chaque fois plus de lutteurs. Cela a été prouvé par le fait que la saison GMAA était plus longue et qu’avoir des compétitions doubles était la norme, car avoir quelque chose de plus grand aurait pour effet de terminer les compétitions beaucoup trop tard. Dernier point mais non le moindre, il n’y avait pas de filles dans la ligue à cette époque et cela signifiait que dans l’ensemble, même si nous pouvions essentiellement doubler le nombre de lutteuses par rapport aux années précédentes, le fait demeure que les chiffres sont un peu inférieurs à ceux d’avant, même avec l’inclusion des filles.

Le Tournoi Matmen a enregistré de très bons chiffres le week-end dernier

En passant, bien que ce ne soit pas vraiment un indicateur de l’évolution de nos chiffres dans notre province, le Tournoi Matmen organisée le week-end dernier comptait plus de huit cents inscriptions, dont beaucoup venaient de l’extérieur de la province. S’il y a une croissance dans d’autres provinces, le Québec voit-il également cela et cela fait-il partie d’un intérêt global pour le sport ?

Quoi qu’il en soit, je suppose que c’est une période passionnante pour faire partie de ce sport. Même si cette hausse des chiffres cette année peut être une aberration, il n’en demeure pas moins que la lutte est en hausse, du moins pour cette année. Espérons que cela continue pendant des années.