Mercredi 11 septembre 2024
Maintenant que l’excitation des Jeux olympiques s’est calmée et que nous sommes à l’aube d’une nouvelle saison, avec le début des Championnats du monde et des saisons universitaires, j’ai pu réfléchir à ma première expérience aux Championnats panaméricains cadets. Dire que c’était intéressant serait un euphémisme. Beaucoup de choses se sont mises en place avant même que je puisse partir pour le tournoi lui-même. Nous commencerions par le début, car ma demande pour un poste d’entraîneur a été approuvée par Wrestling Canada Lutte, peu après les qualifications cadettes à Ottawa. Le tournoi de cette année se tiendrait à Saint-Domingue, en République dominicaine. Le tournoi représentait un long voyage que j’ai commencé avec mon athlète il y a plus d’un an, après avoir échoué de peu aux sélections cadettes de l’année dernière.
Photo propriété de Walter Howor Photo
Cette compétition serait une première pour moi, car elle représentait ma première excursion avec l’équipe nationale et une excursion dans laquelle je ne voyageais pas avec mon propre club. Pour être clair, je ne suis pas un nouveau venu dans le coaching au niveau international, car j’ai entraîné lors de plusieurs tournois internationaux dans ma vie. Le bémol est que c’était toujours avec des athlètes du Club de Lutte de Montréal CNE et organisé par mon propre club. Pour les autres entraîneurs du Centre national d’entraînement, ils ont déjà participé à quelques-uns de ces championnats continentaux et mondiaux. Comme je suis le dernier à faire mes débuts, cela m’a permis de profiter de l’expérience de mes collègues entraîneurs. J’ai cherché des conseils lors du processus de candidature sur ce que je ferais une fois sur place. Je suppose que lorsque nous sommes en présence de personnes familières, nous agissons d’une certaine manière et lorsque nous entrons dans un environnement différent, les choses changent.
Officiellement équipé
J’ai entraîné des athlètes à Porto Rico, en Angleterre, en Espagne, en Italie, en Israël, aux États-Unis et en Moldavie. C’est une belle liste, mais j’ai souvent espéré pouvoir l’allonger. La lutte m’a donné l’occasion de voyager à maintes reprises, en tant qu’athlète et entraîneur, et je ne l’échangerais contre rien au monde, car les voyages sont l’une des choses que j’apprécie le plus. La possibilité de m’immerger dans une autre culture et de découvrir tout ce qu’elle a à offrir est l’une de mes activités préférées. Ajoutez à cela la possibilité d’entraîner et vous avez un match parfait. Malheureusement, travailler principalement avec les jeunes athlètes tend à limiter les possibilités de participer à ces compétitions, car il faut parfois des années pour développer un athlète capable de concourir au niveau international. De plus, mon horaire de travail est souvent en conflit avec les périodes où se déroulent ces tournois, ce qui rend plus difficile d’être présent, car entraîner des athlètes amateurs au Canada tend à être un exercice qui consiste à perdre de l’argent plutôt qu’à en gagner.
On y va !
En préparation avant notre départ, nous avons dû remplir plusieurs formulaires et cocher quelques cases. Tout d’abord, nous avons dû donner nos tailles pour notre équipement d’Équipe Canada. Je suis toujours méfiante à ce sujet, car les choses ne semblent jamais bien m’aller pour une multitude de raisons. Nous avons également dû signer de nouveaux formulaires de renonciation ainsi que nous faire vacciner contre l’E-coli, auquel nous risquons d’être exposés une fois sur place. Enfin, deux réunions d’équipe via Zoom ont été prévues afin de nous assurer que nous étions tous sur la même longueur d’onde. Inutile de dire que ce fut un peu un tourbillon, sans parler du fait que j’ai dû préparer efficacement mes sacs pour le voyage, car je ne voulais partir qu’avec un bagage à main. Et cela n’inclut même pas les heures interminables de préparation sur et hors du tapis.
Atterrissage à Saint-Domingue avec l’équipe du Pérou
Nous avons commencé notre voyage à l’aéroport Pierre Elliot Trudeau de Montréal. Notre prochaine destination est l’aéroport international JFK de New York pour prendre notre vol de correspondance vers Saint-Domingue. Il y a toujours cette excitation lorsque l’on quitte le Canada, car on part vers un endroit inconnu. Certaines personnes se contentent parfaitement de rester à l’intérieur de leurs frontières, sans même obtenir de passeport, car l’idée de voyager les effraie. Elles s’épanouissent dans la familiarité et la routine, et tout ce qui les brise peut être quelque peu déstabilisant.
La vue de la chambre d’hôtel
Ces dernières années, depuis la fin de la pandémie, je ne suis pas allée dans beaucoup d’endroits pour prendre des vacances. L’augmentation du coût des voyages a certainement joué un rôle dans ce phénomène, tout comme mon emploi du temps plus chargé pour le travail, l’entraînement et mes obligations avec la FLOQ. La grève des enseignants provoquée par le fait que nos salaires n’ont pas suivi le coût de la vie n’a pas aidé non plus. Voyager est toujours quelque chose que j’aimerais faire. Cependant, la motivation a légèrement diminué en raison de tous les facteurs mentionnés précédemment.
Échauffement
Nous avons atterri à Saint-Domingue un peu plus tôt que prévu et nous sommes rendus à l’hôtel grâce au transport organisé par l’UWW. Après avoir quitté Montréal, qui était en proie à des avertissements de chaleur extrême, pour arriver dans un autre environnement tout aussi chaud et humide, nous nous sommes rendus à notre premier entraînement avec l’équipe nationale le lendemain. L’entraînement a été une affaire de sueur, c’est certain, mais si je suis certain d’une chose, c’est que la préparation a été la meilleure que nous pouvions faire, et si c’est le cas, les résultats seront à la hauteur des efforts fournis.
S’entraîner dur avant la compétition
Nous sommes partis et j’ai eu le temps de réfléchir à ce qui s’est passé. Même si les résultats n’étaient pas ceux que je souhaitais, cela arrive quand on travaille avec des athlètes plus jeunes. Même avec les plus âgés, on n’obtient pas toujours ce qu’on veut ou ce qu’on attend. On y va avec des attentes, mais de temps en temps, ces attentes sont déçues et il faut se ressaisir et recommencer. J’aurais aimé regarder la compétition des garçons, mais le reste du tournoi a été consacré à la supervision des athlètes qui ne participaient pas à la compétition gréco-romaine, les filles et les garçons étant séparés à des jours différents. Le Canada dans son ensemble s’est plutôt bien débrouillé, les filles ayant pris la 3e place en équipe et les garçons la 2e. Cela est de bon augure pour notre avenir, car le développement des jeunes doit être une priorité si nous voulons améliorer nos résultats au niveau international.