Samedi 11 août 2018

Au Québec, la saison de la lutte est maintenant à la traîne alors que les programmes pour les jeunes et les écoles secondaires de la province ont été fermés ou que l’assiduité a diminué à mesure que les gens partent pour les mois d’été. Les membres des équipes cadet, junior et senior sont en pause entre les compétitions et avec toute cette inactivité, il peut sembler à un joueur extérieur que la lutte est quasi inexistante. Pour les jeunes athlètes ne faisant pas partie de ces équipes nationales, ils ne verront pas de compétition avant au moins novembre. Les athlètes plus âgés qui ne font pas partie de ces équipes peuvent ne pas voir l’action avant octobre. Avec cette longue pause, on se demande comment les programmes peuvent garder les athlètes et comment d’autres programmes peuvent attirer de nouveaux athlètes durant les mois d’été. La clé pour être pertinent est d’être visible et clairement les mois d’été peuvent nuire à un programme que notre visibilité diminue pendant cette période de repos.

Les programmes de club continuent avec des degrés de participation variables. Certains clubs retiennent presque les mêmes athlètes que toute l’année avec la participation de certains athlètes des programmes des équipes des écoles secondaire et des athlètes de haut niveau. Mais pour la plupart, cela reste calme car les étudiants-athlètes et les athlètes en marge vont profiter de l’été pour faire une pause.

La plupart des clubs conserveront leurs athlètes tout au long de l’été

Je pense que l’on peut dire sans se tromper que, sans l’attrait d’un objectif final dans la période d’été, la plupart des athlètes occasionnels ne voudront pas simplement s’entraîner pour pratiquer. Cela peut devenir une lutte quotidienne pour les garder motivés avec les plaisirs de l’été toujours présent. Lorsque j’entraînais des adultes dans un gymnase d’Art Martiaux Mixte et que la fréquentation estivale diminuait, je plaisantais souvent avec les autres entraîneurs de la salle de sport pendant l’été, le match principal c’était le terrasse contre la salle d’entrainement. Clairement, la terrasse gagnait le plus souvent.

On peut dire que l’investissement dans ces athlètes à long terme ne vaut pas la peine, mais je ne suis pas d’accord avec cela. Ces athlètes occasionnels formeront des partenaires pour les plus sérieux et, par conséquent, garderont les chiffres cohérents. La cohérence est la clé pour réussir dans tous les efforts dans la vie. S’adressant à certains parents et entraîneurs d’autres provinces, il y a une baisse importante de la fréquentation pendant les mois d’été et après les Jeux du Canada. Les Jeux du Canada sont une façon pour les athlètes de rester motivés tout au long de l’été, mais une fois la compétition terminée, c’est fait. Certaines des raisons invoquées sont que l’objectif immédiat de la compétition au grand tournoi de fin d’année a été atteint ou que la saison est essentiellement terminée et qu’ils peuvent cesser de s’entraîner avec une conscience claire. Clairement, ne pas avoir autre chose à espérer est l’un des facteurs qui peuvent y contribuer.

Les personnes à qui j’ai parlé de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick ont signalé une baisse importante de fréquentation après les derniers Jeux du Canada.

Certaines idées ont été lancées pour organiser un tournoi en été. L’Université de Guelph a tenté de remédier à ce problème en organisant un tournoi pour cadets et juniors au mois de juillet. Ayant vu les effets positifs de la Coupe Ontario qui se déroule au début de l’été et bien après la plupart des tournois majeurs, je conviens que c’est une bonne idée, mais à la même fois je pense que le tournoi devrait être plus important que le nombre d’adversaires de qualité et pays présents était impressionnant. L’attrait d’une compétition estivale avec des athlètes internationaux ne semble pas avoir le tirage auquel il était habitué.

La Coupe Ontario a tous les facteurs pour réussir comme un tournoi

Une idée qui a été essayée auparavant dans la province a été un camp d’entraînement à la fin de l’été, avant le début de la saison de compétition. Les camps d’entraînement sont toujours difficiles dans les meilleurs périodes, étant donné le faible nombre de participants dans notre province, un camp d’entraînement n’est peut-être pas la solution la plus efficace pour assurer la cohérence de notre nombre tout au long de l’été.

Une autre idée serait d’avoir un événement dans le thème d’un grand évènement comme celui qui a eu lieu au Nathan Phillips Square récemment par Beat the Streets Toronto ou mieux encore, quelque chose d’original. Samedi, j’ai vu ce que je devrais dire, c’est la première exposition de lutte de plage au Québec et cela serait considéré comme une idée originale.

Bien que modeste dans ses débuts, l’événement de la plage avait une bonne ambiance

En bref, il n’y a pas de fin aux idées d’origine pour aider à diminuer la tristesse des mois d’été. Nous avons besoin d’activités ou d’événements qui plairont à nos athlètes plus jeunes et plus âgés et à quelque chose qui plaira à tous les niveaux de compétence. Obtenir cette licorne d’un événement qui résoudra tous nos problèmes sera un défi pour le moins. Mais cela peut être fait car cela nécessite le travail acharné et le dévouement des membres de la communauté de lutte. J’espère que nous aurons une solution à ce problème dans les années à venir.