Vendredi 17 juin 2022

Alors que je débarquais de l’avion dimanche soir, atterrissant à Montréal après un retard dans notre départ de notre escale à Winnipeg (et une autre à Montréal grâce au fait qu’un autre avion était stationné à notre place), j’ai pu réfléchir à une un peu sur mon week-end qui venait de s’écouler. Ce n’est que maintenant, après plusieurs jours que j’ai pu mettre la plume sur papier pour ainsi dire et élaborer sur ce qui s’est passé lors du tournoi.

Les athlètes sont prêts et prêts à partir !

Les Championnats nationaux canadiens venaient d’avoir lieu après une interruption de trois ans en raison de la pandémie. Notre sport avait été à peu près à l’arrêt ici au Québec, dû au fait que les sports de combat étaient l’un des derniers à être autorisés à reprendre l’entraînement. Bien que je comprenne les raisons derrière cela, ce fut néanmoins trois années frustrantes.

Pour mettre cela en contexte, le dernier tournoi majeur auquel j’ai été entraîneur était le Matteo Pellicone en Sardaigne en mai 2019. Bien que la pandémie n’ait commencé qu’à la fin mars 2020, il n’en demeure pas moins que les championnats nationaux et d’autres tournois internationaux ont été annulés peu de temps après. Bien que j’étais reconnaissant d’avoir pu entraîner mon équipe aux championnats scolaire GMAA/RSEQ en février de 2020, je n’avais pas entraîné lors d’un tournoi senior depuis l’Omnium de Brock en janvier de la même année.

Quel endroit formidable pour organiser les championnats nationaux !

Entraîner un tournoi senior ou un tournoi majeur est très différent de l’entraînement de tournois de niveau inférieur. Les enjeux ont tendance à être beaucoup plus élevés et la pression pour performer, un peu plus. Dans les tournois de niveau inférieur, l’accent est souvent mis sur le processus plutôt que sur les résultats. En tant qu’entraîneurs, nous modifions notre style et notre approche en fonction des athlètes que nous entraînons. Alors que tous les niveaux nécessitent la même attention et le même soin, le niveau d’intensité et les attentes sont très différentes dans les différents tournois.

Entraîner lors de tournois, c’est comme concourir. Vous devez le faire souvent si vous voulez maintenir un certain niveau de compétence. Il est également utile d’avoir des tournois à un niveau supérieur afin d’avoir l’expérience nécessaire pour gérer un rythme plus rapide et une difficulté plus élevée. Ne pas entraîner pendant une période prolongée signifie que vous allez être rouillé quoi qu’il arrive. C’est ce que j’ai ressenti après le week-end passé.

Lors de mon départ pour Calgary, je n’avais que trois athlètes à ma charge. Connor, une nouvelle recrue de Loyola. Ryder, le frère d’un de nos lutteurs actuels. Et Giuliana, la dernière athlète du défunt Club de Lutte Vincent Massey Collegiate. Pour mon retour dans un tournoi majeur après tant d’années d’absence, je n’aurais pas pu rêver meilleur scénario.

Je ne pense pas que j’ai l’air bien sur le Jumbotron !

Le tournoi a commencé avec les plus jeunes filles et le groupe d’âge plus jeune pour les garçons. Encore une fois, je n’aurais pas pu demander une meilleure situation car mon seul objectif était Giuliana pour le premier jour de compétition. Alors que j’avais offert mes services à une autre équipe (ayant travaillé avec leurs athlètes dans le passé), ils étaient assez bien couverts, me permettant de me concentrer uniquement sur mon athlète principal ce jour-là.

Tout en terminant avec la médaille de bronze, elle a été compétitive à chaque match

En tant qu’athlète, j’ai toujours critiqué mes performances. En tant qu’entraîneur, je dirais que je suis tout aussi critique sur mes performances en corner. Pour être clair, mon athlète a assez bien performé le premier jour et j’étais extrêmement fier d’elle pour ce qu’elle a fait. Cependant, je serai le premier à admettre qu’il m’a fallu du temps pour me remettre en forme. Comme faire du vélo, ça revient assez vite. Cependant, avait été entraîneur sur une base régulière avant cela, cela n’aurait probablement même pas été un problème.

La compétition était plus petite même si le niveau de compétition était assez bon. Ce fut une bonne surprise car en entrant dans le tournoi, nous ne savions pas à quoi nous attendre. Comme d’habitude, certains poids étaient assez gros, tandis que d’autres étaient plus petits. Bien qu’il y ait eu quelques décalages, le niveau du tournoi était en grande partie équilibré.

L’une des autres choses qui se sont produites ce week-end a été de voir des entraîneurs que je n’avais pas vus en personne depuis de nombreuses années. C’était bien de voir qu’ils étaient de retour à l’entraînement et qu’ils avaient encore des enfants impliqués.

Bonne expérience qui ne peut venir que de la compétition

Enfin, c’était agréable de voir certains des membres de l’équipe du Québec commencer à interagir avec d’autres lutteurs d’autres clubs. Pendant que nous entraînons ces enfants à gagner, s’amuser, surtout à ce groupe d’âge, est également très important.

Dans l’ensemble, je dois évaluer cela comme un voyage réussi. Bien que les résultats aient été bons, l’apprentissage qui ne peut provenir que d’un tournoi de ce calibre a été inestimable. De nombreux athlètes sont revenus avec un objectif renouvelé de s’entraîner plus dur, voulant améliorer leurs performances. Je peux certainement dire que l’avenir s’annonce radieux.

Les membres d’Équipe Québec traînent pour regarder les matchs