Vendredi 22 septembre 2023

Septembre marque une période amusante dans le calendrier de lutte en ce qui concerne les compétitions. La majorité des tournois nationaux et des compétitions des écoles secondaires se déroulent au cours de l’année, ce qui comprend les Championnats panaméricains cadets et juniors ainsi que leurs championnats du monde respectifs. Les Championnats du monde seniors viennent de se terminer et les Championnats du monde U23 n’ont pas encore eu lieu. De plus, la saison des écoles secondaires ne débute qu’en novembre ce qui laisse la majorité des clubs dans une accalmie. Ceci étant dit, la nouvelle saison n’a pas officiellement commencé mais elle approche à grands pas.

Les JAAN ont été pour moi un été chargé, mais productif

Maintenant, chaque année, j’écris toujours un blog sur la saison à venir et ce à quoi nous pouvons nous attendre en matière de lutte ici au Québec. Chaque année, un certain optimisme règne, tempéré par des attentes plus pragmatiques. Alors pour cette année, qu’est-ce qui a changé ? Eh bien, pour commencer, la nouvelle saison apporte toujours de nouveaux défis. Cela peut aller du niveau local jusqu’au niveau senior. Du point de vue des écoles secondaires, la GMAA/RSEQ semble être plus grande qu’elle ne l’a été puisque potentiellement trois nouvelles écoles pourraient se joindre à la ligue, ce qui porterait notre total à quatorze au total. C’est une excellente nouvelle, mais ce sera également un défi car les écoles chercheront à naviguer dans la ligue avec nos membres répartis sur et hors de l’île.

L’entraîneur Noël Tremblay ramène le Lower Canada College au sein de la GMAA/RSEQ après trente et un ans d’absence

C’est dans cet esprit que j’envisage de poursuivre sur la lancée que j’ai entamée l’année dernière dans mon propre programme. Certaines des choses qui me viennent à l’esprit en début de saison sont comment agrandir l’équipe, comment améliorer les performances et enfin, combien d’athlètes puis-je faire passer aux niveaux de haute performance. En tant qu’entraîneur au secondaire, je n’ai pas le luxe de recruter dans d’autres écoles, qu’elles soient primaires ou secondaires. Cela n’arrive tout simplement pas à ce niveau. Les athlètes doivent être développés à partir de zéro, ce qui présente à la fois des avantages et des inconvénients.

Au niveau scolaire, j’ai eu de très bons résultats pour notre première année

L’un des principaux défis liés à la formation d’athlètes à partir de zéro, en particulier à l’école secondaire, est que de nombreux enfants choisissent d’autres sports dès leur arrivée à l’école. Cela est souvent dû à leur manque de familiarité ou d’appréhension avec le sport de la lutte, car ce n’est pas un sport largement pratiqué au niveau des jeunes. Le recrutement auprès d’autres équipes de l’école peut également être difficile, car certains autres entraîneurs peuvent y voir une façon de débaucher leurs athlètes. Ils peuvent activement décourager les athlètes de participer à la lutte afin de garder leurs équipes intactes. Personnellement, je ne vois pas cela comme un problème, car d’après mon expérience, les athlètes qui choisissent la lutte ne seront pas souvent impliqués dans d’autres sports “plus populaires”, comme le football, le volley-ball ou le basket-ball. Les enfants qui viennent souvent à la lutte sont soit ceux qui ont une certaine expérience du combat, soit qui ne sont même pas des athlètes au départ. De temps en temps, vous trouverez peut-être ce diamant brut qui ne pratiquera pas l’un de ces sports majeurs mais excelle en lutte, mais ces athlètes sont rares.

Dans mon ancienne école, centrée sur le football, presque aucun joueur de football n’avait jamais lutté.

Certaines choses qui doivent également être prises en compte à ce niveau sont les athlètes qui ont évolué. À l’école secondaire, cela peut inclure des athlètes qui ont obtenu leur diplôme ou des athlètes qui ne veulent tout simplement pas revenir pour la saison suivante. Au niveau des clubs, on voit peut-être moins ça d’année en année car à ce moment-là, ils sont plus ou moins engagés, mais ce n’est pas impossible non plus. L’un des pires scénarios pour les athlètes qui ont quitté leur poste est de se faire débaucher par un autre club. Certes, cela n’arrive pas souvent non plus, mais lorsque cela se produit, c’est un problème qui mérite d’être abordé à un niveau ou à un autre. Après tout, c’est plutôt illégal au niveau universitaire, mais seulement mal vu au niveau des clubs. Je suis d’avis qu’on se développe de l’intérieur en créant ses propres systèmes d’alimentation, créant ainsi un flux durable d’athlètes. Mais c’est une discussion pour un autre blog.

Certains athlètes obtiennent leur diplôme et ne passent jamais aux niveaux supérieurs

Donc, tout cela étant dit, j’espère une saison productive à la fois pour moi, pour la ligue et pour la province. À mesure que le sport continue de croître, nos défis augmenteront également. Une croissance positive n’est jamais facile et nous espérons que cette année, nous pourrons poursuivre sur la dynamique qui s’est développée depuis la sortie de l’arrêt. Bonne chance à tous les clubs !