Lundi 12 novembre 2018
Regardons les choses en face, pour la plupart des entraîneurs au Canada, il s’agit d’un travail bénévole que d’une carrière réelle. Bien que peu d’emplois vous permettent d’entraîner à plein temps comme entraîneur, la plupart des entraîneurs, même les plus compétents, ont d’autres emplois. Je pense que les seuls postes d’entraîneurs pour lesquels vous avez réellement la possibilité de gagner de l’argent aux niveaux les plus élevés incluent les quatre grands sports de ce pays. Ce serait bien sûr le hockey, le football, le soccer et le basketball. Ces sports ont un niveau professionnel, attirent un grand nombre d’enfants et sont très populaires parmi les parents lorsqu’ils choisissent un sport pour leur enfant. À leur tour, ces entraîneurs, s’ils sont chanceux, peuvent bien gagner leur vie en étant entraîneurs. Cependant, j’ai rencontré de nombreux entraîneurs au cours des années, entraînant à des niveaux plus élevés et même parmi les quatre grands sportifs ayant d’autres emplois. Pour eux, le coaching doit compléter leurs revenus et non leur seule source de financement.
Dans des pays comme les États-Unis, les entraîneurs de niveau supérieur sont rémunérés en conséquence. Les sports sont vus de manière très différente chez nos voisins du sud et sont honorés de manière différente. Être un athlète vedette est souvent votre billet pour une université de première classe avec une bourse complète que votre famille ne pourrait pas se permettre autrement. Cela attire à son tour les entraîneurs car le nombre d’athlètes assurera la demande d’entraîneurs. Au Canada, nous n’avons pas le même nombre de chiffres et n’aurons donc pas besoin d’autant d’entraîneurs. Cela est vrai pour tous les sports, alors dans un sport de niche comme la lutte au Canada, la disponibilité de postes d’entraineur à temps plein être assez réduite.
Cael Sanderson: un lutteur exceptionnel et entraîneur de Penn State
(Photo propriété de Penn State)
Ainsi, la plupart des entraîneurs consacreront leur temps et resteront fidèles à leurs équipes respectives dans l’espoir que leurs efforts les porteront au prochain niveau. Vous établissez une routine de pratiques et de tournois avec un objectif final en tête. En gros, lorsque la possibilité d’entraîner une compétition qui ne fait pas partie de votre routine habituelle se présente, la plupart des entraîneurs sautent sur l’occasion. Après tout, vos restrictions en tant que bénévole sont peu nombreuses et nous espérons que vous aurez une certaine flexibilité pour vous déplacer d’un endroit à un autre sans que la politique ne joue un rôle. Aussi, en tant que bénévole, vos motivations ont tendance à être plus pures à mon avis puisque le développement de votre athlète sera votre objectif principal et ne comportera pas de composante financière. Cela en plus du fait de pouvoir expérimenter quelque chose de nouveau est toujours la bienvenue.
En tant qu’entraîneur, j’ai eu l’occasion d’entraîner de nombreux tournois et dans de nombreux pays. Certains ont été plus prestigieux que d’autres alors que d’autres se sont déroulés dans des lieux vraiment fantastiques. J’ai apprécié chaque expérience pour différentes raisons. Je conseillerais à tous les entraîneurs qui ont la possibilité d’entraîner d’autres événements de sauter sur l’occasion. Parlant d’expérience, je ne pense pas que beaucoup d’entraîneurs aient refusé la possibilité d’élargir leurs horizons quand on leur a demandé d’aller ailleurs. Chaque opportunité de coaching à l’étranger m’a apporté une grande expérience et, bien que n’ayant pas reçu une compensation financière, cela ne m’a au moins rien coûté.
Cela dit, il est important que vous ayez un employeur qui soutiendra vos efforts de coaching. Travaillant dans une école, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur le soutien de mes administrateurs. Cela aide également que j’emmène des étudiants athlètes de l’école, assurant ainsi une certaine visibilité à notre école. J’espère que d’autres entraîneurs qui ne sont pas dans le domaine de l’éducation disposent d’un réseau de soutien solide leur permettant de suivre leurs athlètes lors de divers tournois. J’ai déjà dit dans des blogs précédents qu’il est très difficile d’être un entraîneur au Canada, car nous ne recevons pas beaucoup d’appui des instances dirigeantes et de notre gouvernement en général. Il semble parfois que nous devons réussir malgré tous les obstacles auxquels nous sommes confrontés.
Le tournoi Matteo Pellicone; J’aimerais y retourner cette année
Cette nouvelle saison, j’attends avec impatience tous les tournois locaux et internationaux auxquels participeront mes athlètes. J’espère également de nouvelles opportunités qui se présenteront peut-être à mon goût, car j’aimerais avoir la chance d’entraîner un autre tournoi international que je n’ai jamais entraîné auparavant. L’opportunité d’entraîner lors de la Coupe du Monde des Clubs à Terahn, en Iran, aurait été une opportunité, mais cette opportunité a échoué car les sanctions américaines ont pratiquement réduit à néant nos chances d’être sponsorisées, ce qui rendait notre participation très douteuse. Le tournoi Matteo Pellicone à Sassari, en Italie l’année dernière, a été une expérience formidable, c’était la première fois que j’entraînais au tournoi. Si tout va bien, je vais avoir la chance encore cette année. De même, les Championnats nationaux U-Sport de l’Université Alghoma ont été un autre tournoi auquel j’ai été entraîneur pour la première fois. Bien que j’aimerais avoir l’opportunité de le refaire, le fait que le tournoi se déroulera à Calgary signifiera probablement que non. Néanmoins, la nouvelle saison commence et j’y fais face avec optimisme. J’espère que j’aurai l’occasion de découvrir de nouvelles opportunités de coaching et d’élargir encore plus mes horizons.