Vendredi 6 octobre 2017

À l’approche de l’Action de Grace, il me semble que beaucoup d’entre nous ne remercions pas beaucoup ce que nous avons. Trop souvent, nous prenons pour acquis ce que nous avons où sommes trop pris par la vitesse dans laquelle nos vies se déplacent pour arrêter et prendre le temps d’apprécier ce qui se passe autour de nous. La vie d’un athlète de haute performance est difficile. Cela implique beaucoup de temps consacré à l’entrainement, au maintien d’un certain poids, à l’école et des fois de balancer notre temps à un emploi de temps partiel. La lutte n’est pas différente en ce sens qu’elle implique beaucoup de temps et de sacrifice par les entraîneurs et les athlètes. En tant que lutteurs, nous embrassons cette méthode, mais elle peut également dominer notre attention de cette manière singulière que seul un autre lutteur peut comprendre. Lorsque nous nous dirigeons vers notre retraite éventuelle, nous oublions souvent les innombrables heures contribuer par nos entraîneurs parce que nous étions trop concentrés sur ce que nous avions abandonné ou sacrifié.

Comme la plupart des entraîneurs de lutte vont, nous ne demandons pas d’argent pour ce que nous faisons. Sauf si vous êtes entraîneur d’une équipe sportive professionnelle ou d’une équipe universitaire américaine de la Division 1, de nombreux entraîneurs ne reçoivent aucun argent de toute importance. La plupart des entraîneurs de lutte dont j’ai parlé sont notoirement sous-payés au Canada, car nous n’avons pas la popularité du hockey ou du football pour générer de gros nombres et commander de gros salaires. Au lieu de cela, nous accordons la chose la plus précieuse possible, quel est notre temps et notre intérêt pour aider les autres à réaliser leurs rêves et les récompenses intrinsèques que le coaching nous apporte. Il suffit de penser à nous comme la marraine féerique de Cendrillon mais avec des oreilles de chou-fleur !

La victoire d’un athlète est le moment le plus fier d’un entraîneur!

Comme tous les entraineurs, nous investissons beaucoup dans nos athlètes. Nous nous réjouissons de leurs victoires et nous sommes blessés dans leurs pertes. Parfois, un athlète perdant nous fait mal plus que l’athlète parce que nous voyons leur potentiel et quand ils ne réalisent pas ce potentiel, il nous laisse une marque indélébile.

La chose la plus précieuse qu’un entraîneur donne à son athlète est le temps

L’un des nombreux entraîneurs que j’ai eux le privilège de connaitre lors de ma carrière de lutte était un homme nommé Bruce Ross. Bruce m’a emmené les Championnats du monde Cadet Sambo à Kent en Angleterre, qui était ma deuxième compétition internationale dans ma vie. C’était une expérience qui vit encore très vivement chez moi-même après toutes ces années. Bruce est depuis déménagé au Yukon mais vient encore nous voir quand il le peut. Au cours des Championnats nationaux 2002 de la SIC à Londres en Ontario, Bruce a dit quelque chose à l’équipe qui mon impressionné et j’essaie de transmettre un message similaire à mes athlètes. Bruce nous a dit : “Lorsque nous prenons la retraite, nous devrions faire un point de venir et visiter Victor (Zilberman) ou lui faire un appel”. Bruce a déclaré que depuis que Victor avait investi beaucoup de son temps et lui-même dans notre développement, non seulement comme athlètes, mais aussi pour devenir de bonnes personnes, rien ne le rendrait plus heureux que de savoir comment nous faisons.

l’Entraîneur Bruss Ross vient visiter son ancien entraîneur Victor Zilberman (Deuxième de la gauche avec son épouse Bonnie et le combattant du UFC George St-Pierre)

Après d’être entraineur de nombreuses années, je me suis rendu compte que cette simple déclaration faite par Bruce il y a de nombreuses années est très vraie. J’ai vu comment un courrier électronique ou une visite d’un ancien athlète allumait considérablement ma journée. Je suis toujours étonné de savoir ce qu’ils font, de savoir combien ils ont apprécié leurs temps dans la lutte et ainsi que les leçons qu’ils ont-appris du sport qu’ils appliquent à leur vie quotidienne.

Ces dernières années, j’ai parfois du mal à être reconnaissant de mes accomplissements parce qu’à certains égards, je pense que je n’ai pas atteint les objectifs que j’ai mis en place il y a de nombreuses années. En tant qu’êtres humains et anciens athlètes, il est difficile de ne pas fixer nos objectifs au plus haut niveau. Lorsque nous ne les atteignons pas, cela peut laisser un vide dans nos vies, mais c’est une histoire pour un autre moment. Une chose qui reste constante, cependant, c’est que j’encourage toujours nos athlètes du club à revenir et à visiter, appeler ou envoyer par courrier électronique aux entraîneurs qui ont eu un impact sur leur vie. En bref, remercier tout le temps qui a été donné et peut-être se souvenir de certaines des bonnes souvenirs et choses du passé. En tant qu’entraîneurs, ces petites choses signifient le monde pour nous.

Un remerciement spécial à George Reinitz de m’avoir inspiré pour écrire cet article. C’est grâce au support de mes mentors, entraîneurs, de ma famille et de mes amis que je peux écrire ces blogs qui se basent non seulement sur mes expériences dans le sport mais aussi qui vient du cœur.