Samedi 8 septembre 2018

Bien que les tournois ne commencent pas avant le mois d’octobre pour les athlètes universitaires et en novembre pour les athlètes du secondaire, le mois de septembre pourrait marquer le début non officiel des clubs de lutte au Québec. Bien que nous soyons encore au début de notre année civile, l’université a commencé à marquer le début de l’athlétisme universitaire et les écoles secondaires ont également démarré, espérant pouvoir organiser des essais pour leurs équipes respectives. Nous ne pouvons pas non plus oublier nos athlètes universitaires de Concordia qui ont participé aux championnats du monde de la FISU ainsi que nos athlètes juniors, U-23 et seniors qui participeront à leurs championnats du monde respectifs dans un avenir proche. En bref, l’été a été très chargé car certains clubs ont continué à s’entraîner sérieusement tout au long de l’été.

Avec le début d’une nouvelle saison, de nombreux clubs ont probablement fixé des objectifs pour ce qu’ils veulent atteindre au cours de la prochaine année. En tant que province, c’est aussi quelque chose que nous pouvons également faire. Naturellement, nos objectifs doivent être réalistes par rapport à notre situation et il faut investir du temps pour atteindre les résultats souhaités. Sans trop parler pour les autres clubs, voici certaines des choses que je pense pouvoir régler, tant pour mon propre club que pour la province.

L’entrainement pendant les pauses

J’ai parlé des avantages de l’entraînement pendant les vacances de Noël et je ne pense pas avoir besoin d’insister sur le fait que l’entraînement pendant l’été n’est pas seulement un élément important pour le développement d’un athlète, mais est vital. Certes, la formation pendant les mois d’été peut être délicate pour certains clubs, en particulier ceux des écoles secondaires et des universités, car certaines de ces équipes perdent réellement leurs installations pour l’été. Mais cela doit être considéré comme un problème à résoudre plutôt qu’un obstacle.

L’entraînement n’a même pas besoin d’être spécifique car certains clubs ne seront pas en mesure de convaincre leurs athlètes de se préparer à quelque chose qu’ils considèrent clairement comme un sport “d’hiver” et que leur été sera consacré à d’autres activités. Néanmoins, je pense que pour les années à venir, je commencerai à attribuer des régiments d’entraînement d’été avec des objectifs clairs, quantifiables et réalisables, car les athlètes qui reviennent dans l’équipe après un été d’inactivité ne sont malheureusement pas préparés.

S’entraîner pendant les mois d’été peut être amusant

Fixer des objectifs

Avec chaque saison qui commence, il y a toujours de l’espoir que cette saison apportera des succès à la fois grands et petits à nos programmes respectifs. Le temps que nous investissons dans nos athlètes ne doit pas être négligé et, selon le temps que nous avons consacré, nous mènerons à différents niveaux d’attentes pour nos équipes respectives. Nous pouvons également espérer que les athlètes marginalisés pourraient commencer à s’entraîner plus sérieusement.

Cela étant dit, nous devrions commencer la saison en décrivant nos objectifs et nos attentes pour nos athlètes. Naturellement, ils diffèrent d’un athlète à l’autre, car les compétences et le niveau d’engagement de chaque athlète détermineront ce qu’ils peuvent réaliser de manière réaliste. Cette année, je vais commencer avec mes athlètes seniors afin que je sache ce que je peux attendre d’eux et ce qu’ils peuvent attendre d’eux-mêmes. Pour les athlètes nouveaux et juniors, je pense qu’une approche moins intensive sera probablement justifiée, car l’objectif est de les faire devenir les premiers accros. Je suppose que je vais évaluer à quel point cela fonctionne à la fin de l’année.

Expansion de la lutte dans la province

Chaque année, le manque des athlètes enregistrés dans la province est toujours une préoccupation. En tant que l’une des provinces les plus peuplées du pays, nos chiffres sont très bas, malgré les résultats obtenus ces dernières années. La popularité de l’UFC et de George St-Pierre ont entraîné une explosion de gymnases offrant une formation en AMM. À la suite de cela, beaucoup de gymnases AMM ont vu le jour au cours des dix dernières années et ont inscrit la lutte parmi leurs disciplines. Cependant, ils ne peuvent pas être considérés comme des clubs qui augmenteront notre nombre, car ils n’ont ni les lutteurs faisant partie de la FLOQ, ni les entraîneurs certifiés qui paient leurs cotisations.

Noël Tremblay et son équipe sont l’un des seuls clubs basés dans un gymnase d’arts martiaux qui a à la fois un entraîneur certifié et des membres du FLOQ

(Photo propriété de Tremblay Wrestling)

On pourrait espérer qu’au cours de la prochaine année, on va voir plus de clubs certifiés qui se lanceront à l’extérieur de la grande région de Montréal, car la représentation dans ces régions éloignées fait cruellement défaut. Malgré la taille de notre province, je pense qu’il serait possible d’avoir des clubs partout dans la province. Je me souviens quand il y avait des clubs aussi loin que la Pocatière et Alma, rendant la lutte plus répandue qu’elle ne l’est maintenant. Maintenant, la lutte se limite essentiellement à l’île de Montréal et à certaines régions périphériques. De toute évidence, aider à développer la lutte dans des zones plus éloignées que la grande région de Montréal doit être une préoccupation.

Que pouvons-nous attendre?

Dans un monde idéal, tous les objectifs que nous nous sommes fixés seraient atteints et tous nos athlètes réussiraient. C’est évidemment une erreur car la vie ne fonctionne pas comme ça. Le succès doit être noté sur une échelle pour aider nos athlètes à s’améliorer d’année en année. De même, les athlètes qui n’atteignent pas leurs objectifs ne devraient pas être considérés comme un échec complet, mais plutôt comme un obstacle à surmonter. Cela étant dit, j’aimerais souhaiter à tous nos clubs du Québec une saison réussie. Que tous vos objectifs soient atteints et que vos athlètes réussissent.