Dimanche 31 mars 2019

Avec la fin du mois prochain, nous pouvons constater que la fin d’année a été assez réussie pour nos athlètes juniors et seniors, car les Championnats nationaux ont donné d’excellents résultats. Maintenant, l’accent est mis sur la cohorte plus jeune, les nationaux U-17 et U-19 sont à nos portes. C’est avec la fin des saisons respectives que j’ai eu l’occasion de réfléchir sur l’année écoulée.

La lutte au Québec est en période de transition, de nouveaux clubs sont apparus et de nouveaux entraîneurs ont fait connaître leur présence. Au fil des mois, seul le temps nous dira si ces nouveaux clubs resteront. Au cours de mes nombreuses années de lutte au Québec, j’ai connu de bonnes et de mauvaises périodes au cours desquelles des clubs ont apparues et disparus. Cette période où nous sommes actuellement pourrait être mieux caractérisée par un manque dans les nombres d’athlètes mais par un maintien de la qualité. Nos résultats sur la scène nationale et internationale ont été bons, mais notre ligue scolaire a vu les chiffres encore plus bas. Pour les personnes qui ne sont pas au courant de ce qui s’est passé au cours des trente dernières années, notre nombre dans la province est en baisse constante. Ce déclin est en cours dans tout le pays, mais comme nos chiffres sont déjà moins importants que dans les autres provinces, nous en souffrons un peu plus. Le manque de continuité dans certains clubs causé par le départ en retraite des entraîneurs a également eu un effet sur cela. Les remplaçants n’ont pas été à la hauteur de la tâche ou ne sont même pas apparus. De nombreuses personnes se plaignent du manque d’entraîneurs dûment certifiés, ce qui devrait susciter des inquiétudes. Cependant, il a également été difficile de faire en sorte que certaines personnes soient impliquées dans le suivi et le coaching. En termes simples, les gens sont doués pour signaler les fautes, mais pas pour aider la situation. Considérant qu’il faut un minimum de certification du PNCE pour pouvoir exécuter un programme, certaines personnes y voient un obstacle et donc une excuse pour ne pas s’impliquer. Personnellement, je ne vois pas cela comme un obstacle, car la certification de base prend un week-end.

Les Championnats provinciaux du Québec ont vu des chiffres plus bas cette année, mais ont quand même eu une forte concurrence

Avec le temps, verrons-nous peut-être une balançoire dans le pendule ? Ce que je veux dire par là, est-ce qu’il est possible que nous puissions voir nos chiffres commencer à augmenter dans la province ? J’ai récemment écrit un blog sur le fait que certaines écoles commencent à comprendre la valeur des jeux physiques à la récréation et que cela pourrait être une passerelle pour intégrer des programmes de lutte au système primaire. Cependant, le problème vient toujours du fait que nous avons toujours besoin d’entraîneurs. Chaque mois et chaque saison se terminant, cela me rappelle que même s’il semble que je serai avec mon école actuelle pour l’avenir prévisible, vous ne pouvez jamais prédire l’avenir. Afin de m’assurer que mon programme continuera après moi, j’ai déjà commencé à penser à un remplaçant. Disons simplement que cela a été difficile. Je pense que certains entraîneurs ont dû vivre la même chose lorsqu’ils cherchaient à prendre leur retraite et souhaitaient que leurs programmes se poursuivent. Je me demande combien d’entre eux sont restés jusqu’à la fin, assurant ainsi quasiment qu’un remplaçant sûr ne serait pas trouvé. Après tout, un remplaçant doit incarner les qualités et les traditions de votre club, mais en même temps, il est très difficile de trouver quelqu’un qui possède toutes ces qualités pour entraîner la génération suivante. Vous avez également besoin de temps pendant lequel ce remplaçant peut s’installer. Fondamentalement, dans notre monde en constante évolution, vous devez vous adapter et évoluer, et il semblerait que la diminution des programmes dans la province en soit un indicateur.

Trouver des enfants et même des entraîneurs pour s’engager devient plus difficile

Enfin, alors que je continue à être entraîneur, ces mois semblent s’écouler plus rapidement et il semble que lorsque la saison se terminera, vous planifiez déjà le prochain. Avant que vous ne le sachiez, la saison recommence et vous êtes au cœur de vos efforts pour essayer d’équilibrer votre vie, votre travail et votre entraînement. Certaines personnes ne peuvent pas se voir sur le long chemin et ne résistent donc pas car les autres responsabilités sont prioritaires. Le défi d’encourager les enfants de faire la lutte se reflète dans le défi de trouver de nouveaux entraîneurs. À mesure que le temps passe, les gens semblent moins enclins à ne pas s’engager et nous nous demandons pourquoi nos enfants ne le veulent pas non plus, car l’exemple qu’ils voient peut-être faire défaut. Ceci ajouté au fait que les gens semblent moins motivés par des raisons intrinsèques que par des raisons extrinsèque et vous pouvez comprendre pourquoi, avec le temps, le nombre de participants à ce sport est réduit. Pour le moment, je ne peux que faire part de mes observations et espérer qu’au fil des mois, le pendule va dans l’autre sens.